L’Action française défend en toute circonstance l’intérêt national. Nous nous positionnons toujours au-delà des partis qui gangrènent notre pays. Mais, lorsqu’un mouvement, de droite ou de gauche, œuvre pour une action de salubrité publique, l’Action française est présente pour souligner que le compromis nationaliste n’est pas un vain mot.
Samedi 12 mars, des militants identitaires ont manifesté à Calais contre l’incurie de nos politiques et la déferlante migratoire. Nous apportons notre soutien à cette action patriotique et courageuse qui se solde, une nouvelle fois, par la violence des forces de répression et de la prison ferme pour trois militants… Nous condamnons fermement les débordements des CRS dans une volonté de faire passer la violence d’Etat pour un acte légitime au service d’un gouvernement aux abois. Hannah Arendt l’évoquait déjà : « Un fonctionnaire, lorsqu’il n’est rien d’autre qu’un fonctionnaire, est vraiment un homme très dangereux »…
En dehors de toute préoccupation politicienne, l’Action française souhaite traiter de l’immigration non en fonction des idéologies, des modes ou des préjugés, mais au regard du seul critère de l’intérêt national, dans un double souci de paix et de justice sociale. C’est sur la prescription « A Rome, fais comme les Romains » que reposent les fondements de notre civilisation. La frontière, le chemin de ronde, chez les Romains, est la condition de la loi. Dans la cité moderne, les frontières sont protectrices. La xénophilie ne vaut pas davantage que la xénophobie, la haine de soi n’est pas plus morale que la haine des autres.
Si l’Action française dénonce une nouvelle fois l’immigration massive, c’est que cette dernière est le fruit d’une politique de déshumanisation. Le bien commun, qui est recherche d’harmonie, nécessite impérativement la réconciliation de l’homme et de la société dans laquelle il vit. Les solutions au problème de l’immigration sont à rechercher autour de cinq axes : une politique de retour ; une politique d’assimilation ; une politique d’intégration ; une politique familiale ; une politique de coopération.
L’immigration est la conséquence du délitement complet de nos institutions : la crise politique majeure que nous traversons requiert d’urgence la restauration du politique. Nous disons NON à l’immigration massive !