Depuis plus de deux ans, les fermiers engagés dans l’agriculture biologique attendent les aides qui leur sont dues. Nombreux sont ceux au bord de la faillite. Alors que le Salon de l’agriculture s’ouvre ce samedi 25 février, les agriculteurs s’interrogent sur la volonté du gouvernement de les soutenir et de promouvoir leur mode de production.
Lorsqu’il s’est installé en 2014 dans le Jura, Mickaël Percier a conçu un joli plan d’investissement avec son banquier. Pour sortir un salaire correct de sa cinquantaine d’hectares de céréales, il a décidé en 2015 de se convertir au bio. Mais deux ans plus tard, l’agriculteur est au bord du dépôt de bilan. Il n’a jamais reçu les aides publiques promises : 16.000 euros pour chacune de ces deux années, qui devaient le soutenir le temps qu’il puisse enfin vendre son blé au prix du bio. Pendant ce temps, les charges ont continué de peser : remboursement des prêts, entretien du matériel, gazole pour le tracteur, loyer pour la location des terres cultivées, etc.
« J’étais censé me sortir un salaire d’environ 700, 800 euros par mois et même mieux ensuite. Mais je ne m’en suis pas versé un seul. Pour l’instant, je suis obligé de conserver un autre emploi, à temps partiel, raconte-t-il. En plus, en 2016 la récolte a été très mauvaise. Donc, soit cette année, tout se redresse et je continue. Soit je revends tout et j’arrête. »
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