Être bénévole sur une campagne électorale peut susciter des frustrations. Tant d’heures passées à militer, à se donner sans compter au service d’un candidat, le tout pour un résultat incertain… et zéro euro ! Il existe bien sûr la possibilité de demander à être salarié de l’association de financement de la campagne, mais les budgets sont si serrés que tout le monde ne peut y prétendre. Reste une alternative : trouver une autre source de salaire.
Le tour de passe-passe réalisé par le député-maire macroniste de Fresnes (Val-de-Marne) Jean-Jacques Bridey et son nouveau collaborateur, le patron des « Jeunes avec Macron » Florian Humez, est à ce titre ingénieux. Depuis le 1er décembre, le jeune homme est salarié du parlementaire… tout en continuant à militer activement pour son candidat de cœur, Emmanuel Macron.
Magie du mi-temps
La loi interdit pourtant aux collaborateurs parlementaires de participer à des campagnes politiques. Et ce, pour une raison facile à comprendre : le Parlement n’a pas vocation à financer, sur son budget, de campagnes électorales. Cette utilisation gratuite d’une main-d’œuvre qualifiée créerait de plus une inégalité entre les candidats. La Commission nationale des comptes de campagne rappelle donc tous les ans que les assistants parlementaires doivent « travailler uniquement pour le parlementaire dans le cadre de leur mission et leur participation à une campagne électorale pendant les heures de travail est proscrite« .
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