Emmanuel Macron lors de son meeting à Angers, fin février. | Photo Ouest-France / Franck Dubray
L’Inspection générale des finances (IGF) soupçonne un délit de favoritisme concernant l’organisation d’une soirée à Las Vegas en 2016, où Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, avait rencontré des entrepreneurs français, affirme Le Canard enchaîné dans son édition de mercredi. L’opération aurait été montée dans l’urgence, sans appel d’offres.
Le 6 janvier 2016, en plein Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas (États-Unis), grand-messe mondiale de l’innovation technologique, Emmanuel Macron avait été ovationné par plus de 500 personnalités et dirigeants de start-up français.
« Cette opération de séduction, montée dans l’urgence, à la demande expresse du cabinet du ministre, a été confiée au géant Havas par Business France (l’organisme de promotion de la French Tech dépendant de Bercy) sans qu’aucun appel d’offres ait été lancé », révèle Le Canard enchaîné.
« La commande de la prestation Havas est susceptible de relever du délit de favoritisme », souligne l’IGF après enquête, peut-on lire dans le journal satirique, qui précise le coût de la soirée : « 381 759 €, dont 100 000 rien que pour l’hôtel, où la moindre chambre était facturée plus de 300 € la nuit ».
Reprenant les conclusions de l’IGF, le Canard révèle que Business France ou certains de ses salariés « pourraient être incriminés pour favoritisme » et Havas France ou ses dirigeants « au titre de la complicité ou du recel ».
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