Une affiche du président syrien à Bucarest, le 17 mars dernier. Crédits photo : Vadim Ghirda/AP
Selon l’ambassadrice américaine à l’ONU, les Etats-Unis veulent désormais concentrer leurs efforts sur une solution politique au conflit. L’opposition syrienne a réaffirmé qu’elle n’accepterait «jamais que Bachar al-Assad ait un rôle» sur la sortie de crise.
Les États-Unis amorcent un changement de stratégie sur la Syrie, et notamment sur le sort réservé à Bachar al-Assad. L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a en effet affirmé, ce jeudi, que les États-Unis ne considéraient plus le départ du président syrien comme une priorité pour mettre fin au conflit dans le pays. «Il faut choisir ses batailles», a-t-elle dit à un groupe de journalistes. «Quand vous regardez la situation, il faut changer nos priorités, et notre priorité n’est plus de rester assis là, à nous concentrer sur les moyens de faire partir Assad.»
Niki Haley s’exprimait après des propos similaires du secrétaire d’État, Rex Tillerson, qui avait déjà signalé, jeudi à Ankara, une inflexion dans la diplomatie américaine en affirmant que «le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien». Selon Nikki Haley, Washington veut désormais concentrer ses efforts sur une solution politique au conflit. «Notre priorité est vraiment de regarder comment on peut obtenir des résultats. Avec qui devons-nous travailler pour réellement faire une différence pour les gens en Syrie?», a-t-elle indiqué depuis le siège de la mission américaine auprès de l’ONU, à New York.
La diplomate a affirmé ne pas vouloir se focaliser sur le sort de Bachar al-Assad «de la même façon que l’administration précédente». «Est-ce que nous pensons qu’il est un obstacle? Oui. Est-ce que nous allons rester assis là et nous concentrer sur les moyens de le faire partir? Non.», a-t-elle martelé. Nikki Haley a également indiqué vouloir contrer l’influence de l’Iran, allié de Bachar al-Assad dans sa guerre contre les forces rebelles. Elle a assuré que Washington était prêt à travailler avec d’autres acteurs du conflit, y compris la Turquie, pour trouver une solution de long terme en Syrie.
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