Autres temps, autres mœurs, il semble qu’aujourd’hui l’intérêt pour la situation personnelle des hommes politiques, leur fortune, leur proximité avec nous-mêmes, soit devenu un des soucis permanent de l’époque. Il n’y a pas si longtemps, on a fait un véritable scandale public du fait que Jean-François Copé ignorait le prix d’un pain au chocolat. J’avoue que cela m’a rendu un peu pantois. Familier des magasins d’alimentation, j’aurais pu répondre à la question et peut-être mettre en difficulté les inquisiteurs sourcilleux, en leur montrant qu’il y avait une différence sensible entre le petit pain vendu chez le boulanger et celui vendu au supermarché. Mais est-ce bien la question à poser à un candidat à la présidence de la République ? J’attends de lui qu’il me fasse part de son expertise sur la situation de l’Europe, celle du Proche-Orient, celle du monde islamique, ou encore sur les éventuels changements de paradigmes de la civilisation du travail, avec ses effets sur l’emploi et les modes de vie.
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