Le système politique fondé sur l’élection du président au suffrage universel a montré, une fois de plus et de façon particulièrement criante, ses limites et sa perversité.
Un président élu par moins de 44 % des électeurs inscrits, dont presque la moitié revendiquent un vote par défaut, ne peut pas être légitime – d’autant moins avec le programme qu’il s’apprête à mettre en œuvre, dans la continuité du quinquennat qui s’achève.
L’Action française déplore et s’inquiète de la division que cette élection a creusée au sein du peuple français. D’un côté les mondialistes, désireux de conserver leurs privilèges et totalement indifférents à la crise de civilisation que le libéralisme a engendrée et dont il s’alimente ; d’un autre côté, les souverainistes, pour qui la France signifie autre chose qu’une province européenne ou un segment de marché géographique ; d’un autre côté encore, ceux, de plus en plus nombreux, qui par leur abstention ou leur vote blanc expriment le décalage entre la classe politique et le peuple, voire rejettent et dénoncent un système en faillite.
Cette faillite, c’est son incapacité à assurer le Bien commun, qui fut la seule préoccupation de nos souverains pendant des siècles et dont la classe politique actuelle a oublié jusqu’au sens. Au sortir d’une campagne avilissante, c’est donc autour de cette notion de Bien commun que l’Action française veut remobiliser les Français, à l’occasion du colloque public organisé le 13 mai avec la participation du Prince Jean de France, et autour de la figure de Jeanne d’Arc, qui sut si bien sacrifier son intérêt personnel pour celui de la France, et discerner dans la personne du Roi le seul vecteur d’espoir et d’unité : l’Action française le réaffirmera lors de sa fête nationale, dimanche 14 mai, avec son traditionnel cortège.
Colloque : Refonder le Bien commun
Défilé d’hommage à Jeanne d’Arc