Emmanuel Macron fête sa victoire à l’élection présidentielle, le 7 mai 2017 devant la pyramide du Louvre, à Paris. (ERIC FEFERBERG / AFP)
La victoire est claire et nette, mais n’a rien d’un triomphe. Le score d’Emmanuel Macron (66,1%) face à Marine Le Pen, au second tour de l’élection présidentielle, dimanche 7 mai, cache plusieurs faiblesses, auxquelles le nouveau président risque d’être confronté très rapidement.
Un président choisi par seulement 44% des inscrits
Avec 25,44% d’inscrits qui ne sont pas allés voter, selon les chiffres définitifs du ministère de l’intérieur, cette élection présidentielle enregistre le taux d’abstention le plus élevé pour un second tour depuis 1969. A l’époque, le duel droite-centre droit entre Georges Pompidou et Alain Poher avait été boudé par la gauche.
L’abstention est particulièrement élevée parmi les électeurs qui avaient voté Jean-Luc Mélenchon au premier tour : 24% d’entre-eux ne se sont pas déplacés ce 7 mai. Les 18-24 ans (34%) et les chômeurs (35%) sont les catégories qui se sont le plus abstenues.
Par ailleurs, plus de 4 millions d’électeurs (soit 8,6% des électeurs inscrits et 11,5% des votants) ont glissé un bulletin blanc ou nul dans l’urne lors de ce second tour. Il s’agit d’un record absolu sous la Ve République.
En définitive, Emmanuel Macron a donc été élu par seulement 43,6% des électeurs inscrits, alors que le total de l’abstention et des votes blancs et nuls atteint 34%.r. Il s’agit d’un record absolu sous la Ve République.
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