François Bayrou, accompagné d’Emmanuel Macron, au lendemain de la proposition d’alliance entre les deux, à Paris, le 23 février 2017. (CHARLES PLATIAU / X00217)
Entre François Bayrou et Emmanuel Macron, on est loin de la franche poignée de main qui scellait leur alliance, jeudi 23 février, quelques semaines avant le premier tour de la présidentielle. Le maire de Pau a aujourd’hui le sentiment d’avoir été trahi : il n’a pas obtenu le nombre d’investitures voulu. Résultat, il a convoqué, vendredi 12 mai, un bureau politique de son parti. France info vous explique pourquoi le président du Modem est bien décidé à ne rien lâcher.
Parce qu’il s’estime lésé
Le compte n’y est pas du tout. François Bayrou pensait qu’Emmanuel Macron lui réserverait 120 investitures pour les législatives. Il n’en disposera finalement que de 35. Un contretemps que le maire de Pau ne digère pas du tout : cette liste des candidats n’a donc « pas [son] assentiment ». « Quand je lui ai apporté mon soutien, il était à 18%. Nous l’avons fait élire », lâche-t-il à L’Obs.
François Bayrou est très remonté, surtout qu’à la sortie du déjeuner, jeudi à Paris, tout semblait clair entre les deux hommes. « On était OK », a-t-il répété à l’AFP. De nombreux changements ont en effet été opérés au dernier moment, selon les informations de franceinfo : au MoDem, on explique que la liste publiée jeudi n’a « rien à voir avec celle actée la veille ». Des noms de candidats centristes auraient été retirés à la dernière minute. Exit, par exemple, la candidate prévue dans la deuxième circonscription d’Ille-et-Vilaine, afin de laisser la place au conseiller presse de François Hollande, Gaspard Gantzer.
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