Malgré les échecs des précédents cycles de pourparlers, Staffan de Mistura tente de défendre les négociations intersyriennes de Genève, éclipsées par le processus rival d’Astana entre puissances influentes dans le conflit. L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie a tenu à l’affirmer, alors que représentants du régime et de l’opposition reprennent, mardi 16 mai, les pourparlers indirects parrainés par les Nations unies : les « événements sur le terrain » n’ouvriront pas la voie à une solution politique. A la suite de l’accord d’Astana signé par Moscou, Ankara et Téhéran, les violences ont baissé d’intensité depuis début mai en Syrie. Mais chacun des acteurs essaie de maintenir ou de renforcer son emprise territoriale, et donc son influence.
Loin des projecteurs, les rebelles soutenus par les Turcs et les forces kurdes se confrontent dans le nord de la province d’Alep. Après une série de revers dans d’autres zones de la Syrie, les combattants anti-Assad veulent défendre bec et ongles la province d’Idlib, leur dernier bastion majeur : ils sont à l’offensive en lisière de cette région du nord-ouest de la Syrie. Quant au régime, il poursuit sa stratégie dessinée de longue date : sécuriser en priorité les territoires considérés comme vitaux, à commencer par les grandes villes.
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