Non, les flux migratoires vers l’Europe ne sont pas taris. Ils ne l’ont jamais été, et ils sont de nouveau en hausse. En Italie, on compte une augmentation de 40 % des arrivées sur les côtes et le drame des noyades en mer se poursuit. 1622 noyés, morts ou disparus depuis le début de l’année, selon l’organisation internationale des migrations. Tous les regards se tournent désormais vers la Libye. Un article très informé du Figaro met en évidence l’importance du verrou libyen, un verrou qui risque d’exploser. La pression venue de l’intérieur du continent africain est de plus en plus lourde et elle le sera à un degré de plus en plus fort au rythme d’une croissance démographique considérable.
Alors qu’il y a décélération démographique en Europe, l’appel d’air est inévitable. La gestion de la situation actuelle prête déjà à polémique entre les organismes et les ONG. Les premiers défendent la régulation aux frontières tandis que les humanitaires songent d’abord à sauver des vies. Mais voilà qu’on leur reproche de nouer des relations complices avec les passeurs dont les mœurs mafieuses sont bien connues. Il est vrai que la gestion des flux en Méditerranée est particulièrement délicate. Contrairement à l’opinion publique des nations rebelle à l’immigration sauvage, les humanitaires érigeraient volontiers en droit inconditionnel la possibilité de quitter son pays d’origine pour gagner un plus favorisé. Mais à ce compte, on risquerait des catastrophes.
La suite