La police criminelle inspecte les lieux de l’attentat, lundi sur les Champs-Élysées, et recouvre le corps de l’assaillant. Crédits photo : GONZALO FUENTES/REUTERS
Pour la seconde fois en moins de deux mois, les Champs-Élysées ont été le théâtre d’une attaque terroriste. Cette fois, le stratagème de la voiture piégée semble avoir été privilégié, mais l’attentat a tourné court. Un miracle au regard de l’arsenal guerrier que transportait l’assaillant.
Lundi vers 15 h 40, à deux pas du square Marigny, un automobiliste a lancé sa voiture, une Renault Megane, sur un fourgon Iris, qui, transportant entre huit et dix hommes de la gendarmerie mobile, descendait les Champs-Élysées. La voiture s’est enflammée lors de la collision, sans faire de blessé parmi les militaires. Le conducteur, porteur de deux armes, a été extrait de l’habitacle calciné. Il a trouvé la mort dans des circonstances qui restent à déterminer. Son corps à moitié dénudé était à même le sol. Un fusil d’assaut de type kalachnikov ainsi qu’un pistolet automatique autrichien, modèle Glock 26, ont été retrouvés à ses côtés. Selon une source policière, le terroriste présumé, Djaziri Adam L., âgé de 31 ans et né en France, était fiché S depuis septembre 1995, en raison de son appartenance à la «mouvance islamiste radicale», et avait fait une demande de port d’arme. Son père, interrogé par l’AFP, précise qu’il «avait une arme qui était déclarée, il s’entraînait au tir». Il bénéficiait d’un permis de détention d’arme, selon une source proche du dossier. Il était assigné à résidence dans le cadre de l’Etat d’urgence et s’était déjà rendu en Turquie. Des perquisitions étaient en cours lundi en début de soirée à son domicile du Plessis-Pâté, dans l’Essonne. Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, la famille de l’individu était également connue pour faire partie de la mouvance «salafiste».
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