Après le second tour des législatives, même si les résultats obtenus par le parti « En marche » ne sont pas aussi élevés que l’espéraient ses partisans, la majorité est écrasante et laisse à l’opposition quelques morceaux de consolation, dont le plus gros revient à la droite convenue, je veux dire LR.
Sur les réseaux sociaux, les futurs nouveaux députés ont été la cible de nombreux commentateurs qui les désignaient comme incapable d’exercer un mandat parlementaire. Il est vrai que certains spécimens entendus sur des ondes locales n’ont pas témoignés d’une grande culture politique, voire même, du moindre vernis de culture générale.
Mais au fond qu’importe, du point de vue du Président jupitérien, le niveau intellectuel de ses élus, il s’agissait d’écarter simplement l’obstacle parlementaire.
La principale condition pour se présenter sous les couleurs présidentielles étant de s’engager à voter, sans moufter, les textes du gouvernement.
Ainsi , assistons-nous à un paradoxe qui n’a pas manqué d’être souligné par une partie de la presse : Avec une abstention record, aux législatives et une combinaison automatiquement gagnante aux présidentielles, une fois Fillion éliminé, Emmanuel Macron est le président le plus mal élu de la cinquième république. « Monsieur 17% » commencent à l’appeler ses détracteurs. Les circonstances et peut-être aussi une habile tactique politicienne, ont permis l’ascension spectaculaire d’un inconnu qui aura su profiter des faiblesses de ses adversaires plutôt que de sa propre force.
Luc Ferry, l’ancien ministre de l’Education, s’exprimant en tant que philosophe, faisait remarquer ce matin sur Radio Classique, qu’il n’existait pas de « pensée centriste », tout en précisant que nous avions un président philosophe. Faut-il comprendre avec cette remarque, que notre président n’est pas le centriste que les médias attendaient ?
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