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Le Comité consultatif national d’éthique se prononce en faveur de l’extension de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes

Des militants du collectif Oui Oui Oui manifestent pour l’ouverture de la PMA à toutes, à Paris, le 23 avril 2013.  (MAXPPP)

Son avis était très attendu. Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) rend public, mardi 27 juin, un rapport dans lequel il se prononce en faveur de l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes et les femmes célibataires. Dans son avis, le CCNE estime que « l’ouverture de la PMA à des personnes sans stérilité pathologique peut se concevoir pour pallier une souffrance induite par une infécondité résultant d’orientations personnelles ».

Sur la question de la légalisation de la gestation pour autrui (GPA), « le CCNE reste attaché aux principes qui justifient l’interdiction de la GPA, et souhaite le renforcement des moyens de prohibition au niveau national et international ». Le CCNE s’est par ailleurs déclaré contre « la proposition d’autoconservation ovocytaire à toutes les femmes jeunes qui le demandent, en vue d’une hypothétique utilisation ultérieure ». Ce n’est pas « une ‘solution magique’ pour faire face au décalage de l’âge de la grossesse et ça ne garantit pas une maternité », précise le texte du Conseil.

Qu’est-ce que la PMA ?

Le grand public parle de PMA pour « procréation médicalement assistée », tandis que les médecins utilisent plutôt l’acronyme AMP, pour « assistance médicale à la procréation ». Les deux expressions désignent la même chose, à savoir les techniques médicales consistant à manipuler spermatozoïdes et/ou ovules pour aboutir à une fécondation et aider un couple infertile (ou une femme) à avoir un enfant.

La PMA comprend l’insémination artificielle, qui consiste à introduire artificiellement le sperme du conjoint (ou d’un donneur) au niveau du col de l’utérus ou dans la cavité utérine de la femme pour aboutir à la fécondation d’un ovule. Elle comprend aussi la fécondation in vitro (FIV), qui consiste à recueillir ovules et spermatozoïdes, à procéder à une fécondation artificielle en laboratoire puis à introduire le(s) embryon(s) obtenus dans l’utérus de la femme.

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