Des affiches pendant la campagne des législatives, le 4 juin 2017 à Nantes. Crédits photo : LOIC VENANCE/AFP
La République en marche devient, de loin, le premier bénéficiaire du financement public, tandis que Les Républicains et le Parti socialiste vont voir leurs subventions baisser dangereusement.
Pour les «vieux» partis, balayés par l’aspiration au changement des électeurs, c’est la double peine. Non seulement le cru 2017 restera comme un souvenir douloureux, mais il entraîne en outre entraîner une saignée financière. Du PS aux Républicains, en passant par le Parti communiste et les écologistes, les trésoriers des différentes formations sont déjà en train de réfléchir à des plans de réduction des dépenses, pouvant aller jusqu’à des plans sociaux ou la vente du siège historique .
Conçues pour en finir avec les pratiques occultes qui dominaient naguère, les règles de financement de la vie politique, régies par les lois du 1er mars 1988 et du 15 janvier 1990, fixent le niveau des dotations publiques en fonction des résultats aux législatives. Chaque formation reçoit 1,42 euro par voix aux législatives (à condition d’obtenir au moins 1 % des voix dans au moins 50 circonscriptions). Parallèlement, l’État verse une aide calculée sur le nombre de parlementaires élus. Un député rapporte près de 38.000 euros. Ainsi, pour les écologistes, qui reculent sur les deux tableaux entre 2012 et 2017, la perte est considérable. Malheur aux vaincus!
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