Le porte-parole du gouvernement n’a pas mâché ses mots contre le général Pierre de Villiers, qu’il accuse d’avoir «mis en scène sa démission».
Alors que le chef de l’État, en visite hier sur la base aérienne de dissuasion nucléaire d’Istres, essayait tant bien que mal d’apaiser l’ire des militaires, après la démission du général Pierre de Villiers du poste de chef d’état-major des armées (Cema), le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner n’a pas mâché ses mots, dans des déclarations au Figaro.
«Le chef d’état-major a été déloyal dans sa communication, il a mis en scène sa démission», déplore Castaner. Manifestement, la lettre d’adieu du général sur Facebook, ainsi que la teneur de son communiqué de départ, n’ont pas été appréciés. L’exécutif avait demandé au général de patienter en silence pendant deux jours avant de rendre publique sa décision, afin de lui trouver un remplaçant. Le nom de François Lecointre a été officialisé le mercredi 19 juillet, en conseil des ministres.
«Le départ de Pierre de Villiers n’a rien à voir avec son audition par la commission de la Défense, le 12 juillet, même si Pierre de Villiers aurait pu s’imaginer que ses propos allaient fuiter, à moins de manquer d’expérience», a confié le porte-parole du gouvernement. Et d’ajouter: «C’est son comportement qui a été inacceptable. On n’a jamais vu un chef d’état-major s’exprimer via un blog, ou faire du off avec des journalistes ou interpeller les candidats pendant la présidentielle, comme cela a été le cas. Il s’est comporté en poète revendicatif. On aurait aimé entendre sa vision stratégique et capacitaire plus que ses commentaires budgétaires». Christophe Castaner évoque également «la confiance réciproque» qui a fait défaut dans la relation entre l’ancien Cema et le président de la République.
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