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Toujours moins de liberté ?

Soucieux d’avancer rapidement sur certains sujets symboliques, le nouveau gouvernement a fait adopter à l’Assemblée, le 9 août, la loi de moralisation de la vie politique. Le principe de cette « moralisation » ne peut que faire l’unanimité, la loi concoctée, cependant, est très loin du compte : elle apparaît surtout démagogique et liberticide. Outre l’interdiction outrancière des emplois familiaux pour les élus, cette loi rend inéligible toute personne reconnue coupable d’une liste impressionnante de délits d’opinion, comme la « diffamation publique à caractère racial » ou « homophobe ».

Ainsi la liberté d’opinion, encadrée par un ensemble législatif répressif croissant, se réduit-elle inexorablement. On voudrait nous faire croire que le grand problème de l’heure, en France, serait le développement du racisme, du sexisme, de l’homophobie et de l’islamophobie. C’est un mensonge grossier, mais qu’importe, ces lois servent non pas à lutter contre de véritables fléaux, mais à asseoir la domination idéologique d’une gauche haineuse en discréditant sans débat toute vision politique qu’elle ne partage pas. La défense de l’identité, de l’histoire et même de la culture française traduit forcément une pensée xénophobe ; oser poser le problème de l’immigration de masse et de l’islam ne peut être qu’un relent de racisme nauséabond et d’islamophobie, une nostalgie malheureuse des « années les plus noires » ; affirmer que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme ou que la PMA et la GPA ignorent le bien de l’enfant est une opinion homophobe qui n’a pas sa place dans l’espace public ; estimer que la théorie du genre est largement une fumisterie ou que l’avortement est un crime révèle un esprit obtus et malade qui doit être interdit de média, etc.

La police de la pensée est d’autant plus efficace que le législateur a donné un pouvoir exorbitant à des associations non représentatives, mais animées par des idéologues vindicatifs et sectaires, de poursuivre en justice toute personne dont les propos ne vont pas dans le sens du consensus « officiel ». Et non seulement ces personnes sont parfois scandaleusement condamnées, mais elles seront en plus désormais interdites d’exercer un mandat public ! Merveilleuse démocratie !

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