Alexander Gauland et Alice Weidel, co-têtes de liste d’Alternative für Deutschland , célèbrent leur victoire dimanche à Berlin. JOHN MACDOUGALL/AFP
Le Bundestag se prépare. Au lendemain des élections de dimanche, la droite radicale va faire son entrée au Parlement allemand. Créditée de 13% des suffrages, l’AfD pourrait disposer de 86 à 89 députés dans la prochaine Assemblée. «Nous allons changer ce pays», s’est félicité la co-tête de liste, Alexander Gauland, quelques minutes après la publication des premiers sondages des télévisions publiques, dimanche soir, en promettant de mener «une chasse» contre Angela Merkel. «Nous sommes face à un nouveau grand défi, l’entrée de l’Afd au Bundestag», a aussitôt admis la chancelière, qui s’est promis de
Dans son dernier discours devant les députés, avant le scrutin, le ministre des Affaires étrangères SPD Sigmar Gabriel avait fait part de son amertume «parce que je sais que lorsque je reviendrai ici, de véritables nazis auront fait leur retour à la tribune du Reichstag pour la première fois depuis 1945.» Pour la démocratie allemande, c’est d’ores et déjà un choc politique et un casse-tête organisationnel. Le règlement des débats a ainsi été modifié pour que la présidence de la séance d’ouverture ne soit pas confiée au doyen: elle aurait pu revenir au leader de l’AfD Alexander Gauland, 76 ans, qui récemment encore proposait aux Allemands «d’être fiers de leurs soldats durant la Seconde Guerre mondiale». Personne ne sait non plus avec certitude où ces nouveaux députés se mettront assis. Les instances du Bundestag devront en débattre parce que s’ils se placent à la droite de l’hémicycle, ils se trouveront alors au plus proche des bancs du gouvernement…