Les résultats des élections allemandes ont donné lieu à des commentaires plutôt convergents. La victoire de la chancelière Angela Merkel a un goût d’amertume et son quatrième mandat s’annonce difficile. Je ne sais s’il faut partager le pessimisme extrême de ceux qui lui annoncent des allures crépusculaires. Mais il est incontestable que cette remarquable tacticienne se trouve aux prises avec des difficultés liées à la situation concrète de son pays et à celle de l’Europe. En effet, le régime représentatif reflète forcément l’évolution d’une société et les mouvements de son opinion publique. L’émergence de la formation Alternative pour l’Allemagne ne pouvait surprendre, elle est dans la logique des événements récents. Si l’on peut craindre la dureté de certaines de ses positions, on doit admettre qu’elle s’exprime dans un cadre régulateur qui vaut mieux que l’expression sauvage de certaines peurs et de certains réflexes.
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