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Nous connaissons tous cette lapalissade burlesque : « Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites. » Voilà qu’elle redevient d’actualité. Pourquoi ? Parce que cette question de la « limite », chère à la sagesse grecque, hante à nouveau la modernité. Intuitivement, nous sentons bien que, dans tous les domaines, nous devenons incapables de fixer des limites à notre action, à nos projets, à l’ivresse de la technoscience et à quantité d’autres choses. Nous sommes littéralement enivrés par ce que ces mêmes Grecs de l’Antiquité appelaient l’hubris (l’excès, la démesure, l’orgueil).
Prenons comme premier exemple ces inquiétantes réformes dites sociétales que Jean-Pierre Denis évoquait – avec mesure – la semaine dernière. Il citait l’extension possible à toutes les femmes de la procréation médicalement assistée (PMA) et les revendications concernant une éventuelle légalisation de l’euthanasie. Il mentionnait au passage que José Bové, disciple du regretté Jacques Ellul, et figure charismatique de la gauche, s’oppose frontalement à la PMA. Et avec courage.
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