SOMMAIRE
Dossier : Angola
- – Une économie du tout pétrole sinistrée
- – Une guerre civile de 25 ans
Dossier : Algérie
- – Les dessous de l’éviction d’Abdelmadjid Tebboune
- – L’armée pourrait-elle jouer un rôle dans le dénouement de la crise politique et institutionnelle ?
- – Entre désindustrialisation et effondrement de la rente pétrolière
- – A travers la presse algérienne
Histoire :
La question «berbériste »
Editorial de Bernard Lugan :
Algérie et Angola : le double naufrage
En Algérie et en Angola, la chute des prix du pétrole a mis au grand jour les graves problèmes communs à ces deux pays, tous deux créations coloniales dont les mouvements de libération furent militairement vaincus par les forces de l’ancien colonisateur.
Contrairement à ce que prétendent les histoires officielles de ces deux pays, ce n’est en effet pas par les armes que les indépendances ont été obtenues, mais parce que Paris et Lisbonne en décidèrent ainsi. En donnant le pouvoir aux deux fractions les plus extrémistes de leur prisme politique nationaliste, à savoir le FLN en Algérie et le MPLA (Mouvement populaire de libération de l’Angola) en Angola.
Résultat, les deux pays ont immédiatement connu deux guerres civiles. En Algérie, l’insurrection kabyle fut vite réprimée, mais en Angola, l’UNITA poursuivit le combat jusqu’en 2002.
L’Algérie et l’Angola ont pareillement vécu de la monoproduction des hydrocarbures et n’ont pas diversifié leurs économies : 90% de leurs exportations et 80% de leurs recettes fiscales ont ainsi pour origine le pétrole.
A l’époque coloniale, Portugais et Français avaient au contraire créé des économies diversifiées et prospères, reposant sur un maillage de PME particulièrement performantes et sur une agriculture florissante et exportatrice.
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