Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/Le Figaro
«Martyr». 6 lettres. 6 petites lettres ont suffi, hier, à déclencher l’une de ces mémorables polémiques dont Twitter a le secret.
«Martyr» donc. Sonia Nour était jusqu’alors l’une des collaboratrices du Maire communiste de La Courneuve, Gilles Poux.
La jeune trentenaire, ancienne de l’UNEF est, à l’image de la plupart des gens de sa génération, une utilisatrice frénétique des réseaux sociaux sur lesquels elle commente l’actualité et donne son avis sur divers sujets.
Hier, c’est en s’exprimant sur l’odieux assassinat perpétré dimanche contre deux de nos compatriotes à Marseille que la militante communiste a déclenché un scandale ; «Quand un martyr égorge une femme et poignarde une autre, là ça fait du bruit. Terrorisme, du sang, civilisation, bla bla bla… Par contre, que le terrorisme patriarcal nous tue tous les deux jours, on l’entend moins votre grande gueule» écrit-elle.
«Martyr», le mot ne passe pas. Et pour cause. Fréquemment utilisé par la propagande du prétendu Etat Islamique, le terme renvoie à la notion de «héros», celui qui s’est «sacrifié, a donné sa vie pour la cause», en l’occurrence l’islamisme dans le présent cas.
L’apologie du terrorisme n’est pas loin, la glorification du terroriste transformé en héros évidente. Elles sont insupportables.
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