Quoi de commun entre un jeune intellectuel socialiste de confession juive engagé dans la Grande Guerre et un ancien petit voyou devenu djihadiste ? Le « sacrifice » pardi ! C’est du moins ce que nous apprend Libé.
À vomir ! La polémique sur les dérapages islamo-gauchistes de la Courneuve est encore dans toutes les têtes, le colloque de Lyon II sur « l’islamophobie d’Etat » est tout juste annulé, et voilà que Libération ouvre ses colonnes du 5 octobre à un « historien » qui accorde à Mohamed Merah le statut de soldat et de martyr.
Nicolas Mariot, directeur de recherche CNRS, vient d’être couronné du prix « Maurice Genevoix » de l’Académie française. Mais c’est est un de ces nombreux sociologues dont la culture de l’excuse a fini de perdre la raison. Au cœur du procès des attentats de Toulouse, ce fonctionnaire nous inflige une comparaison malsaine entre une famille musulmane à la dérive, les Merah, et une famille juive exemplaire, « heureuse » de participer à l’effort de guerre français, les Hertz.
Robert Hertz est un jeune intellectuel français de la « Belle Époque ». Normalien, major de l’agrégation de philosophie, ses travaux d’ethnologie et de sociologie religieuse lui font côtoyer Émile Durkheim, Marcel Mauss et Lucien Herr. Que déplore la docte prose de Libération ? Elle regrette, qu’en 1915, la famille de ce poilu volontaire, socialiste et juif ait annoncé sa mort dans L’Humanité. Pour la défense de Verdun, contre le militarisme prussien, un soldat avait donné sa vie. Servir avec zèle la France, c’était le crime des Hertz.
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