Ce sont plus souvent des enfants de « bobos » que d’authentiques fils d’ouvriers.
La question sociale a toujours été, et depuis longtemps, un sujet de préoccupation des étudiants, à droite (si l’on considère Albert de Mun, catholique et royaliste, avec les cercles ouvriers) comme à gauche (les étudiants ont eu un rôle assez déterminant dans les révolutions de 1848 et 1968).
Pourtant, que ce soit pour la grande majorité des médias, mais aussi des fonctionnaires de la justice, les antifas, par leur seule posture d’opposition frontale à un fascisme fantasmé, recueillent une bienveillance, voire une sympathie assez largement partagée.
C’est ainsi que, d’après Abel Mestre dans le Monde du 18 septembre, semblent aujourd’hui se rallier les rebelles et autres indignés à sens unique de notre belle société :
« Dans cette démarche, les antifascistes sont de moins en moins isolés. Un appel à rassemblement le 19 septembre à 19 heures devant le palais de justice et à se rendre tous les jours au procès, a été publié par le Front social, coordination issue du mouvement contre la loi travail.
Plusieurs personnalités de gauche, aux vues très différentes – voire divergentes et opposées – l’ont signé. C’est le cas, entre autres, de la députée (La France insoumise) de Paris Danièle Obono, d’Olivier Besancenot, de Frédéric Lordon, économiste et figure du mouvement Nuit debout, ou encore de la controversée Houria Bouteldja, présidente du Parti des indigènes de la République, formation identitaire et postcoloniale dont le discours racialiste suscite de plus en plus un malaise à gauche. Du côté des organisations signataires, on trouve, entre autres, l’Union syndicale Solidaire, Alternativelibertaire, les maoïstes de l’OCML-VP ou encore le NPA. »
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