Il y a bien d’autres sujets de discussion et de réflexion dans notre bel aujourd’hui, mais force est de reconnaître que la question du harcèlement sexuel et de la condition de la femme continue à agiter les esprits et à nous valoir une avalanche de textes qui prennent souvent l’allure de manifestes. Loin de moi l’idée que tout cela est vain et qu’il faudrait opposer le mépris à cette véritable explosion de ce qu’on appelle la parole libérée. Le sujet est digne du plus noble intérêt, car il en va des fondements existentiels de notre humanité. Et dans les différentes tribunes que l’on lit ici ou là, il y a toujours quelque chose à retenir, même si elles n’entraînent pas notre adhésion complète. On peut regretter cependant que les discours soient plutôt répétitifs et que cette parole libérée fasse trop souvent silence sur une des causes principale des dérèglements que l’on fustige à juste titre. C’est pourquoi j’ai apprécié que Sophie Cahen, dans sa tribune du Monde de samedi, mette en cause les ravages de la pornographie chez les enfants : « Nous ne pouvons plus faire l’économie d’une véritable politique publique de lutte contre les ravages de la pornographie sur les représentations féminines des jeunes (et moins jeunes) générations (un enfant a en moyenne onze ans quand il est exposé pour la première fois à de la pornographie). Quant aux personnels de l’Éducation nationale, que faisons-nous pour les accompagner, les soutenir et les former à lutter contre cette réalité abjecte ? »
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