Tout le monde sait que les narcisses poussent en bordure de l’eau… Mirabeau disait avec humour et un brin d’orgueil: » lorsque je me contemple, je me déplais et lorsque je me compare, je me complais ».
Il faut avoir traversé le miroir de sa propre vanité pour pouvoir, un jour, forger sa propre personnalité. Et non pas pour le vain plaisir narcissique de se mirer dans l’onde, ni dans le regard courtisan d’autrui. Car derrière le miroir, au fond du lac se trouve l’épée de tous les combats magiques de la vie. Du soleil, de l’eau et du vent, trois sources d’énergie que l’Homme a su, de tous temps, maîtriser. Ne dit-on pas que la «panémone » chinoise datant du troisième millénaire A.V.J.C. fut le début d’une vieille histoire entre l’Homme et le vent, notre premier moulin! Les éoliennes certes ne sont pas aussi esthétiques que les moulins de Don Quichotte.
Les barrages hydrauliques déparent également le paysage, les panneaux solaires n’ont aucune mesure avec un tableau de Van-Gogh. Mais au moins ils ne polluent pas l’air que l’on respire. Ils ne transmettent pas sournoisement le cancer et la mort. La question est donc de savoir si l’on veut que nos enfants vivent. Entre le ciel et l’enfer il y a heureusement la divine comédie de la vie. Elle peut se jouer seul… comme c’est triste. Elle se joue plus simplement en famille ou en société. Le théâtre est multiple mais unique à la fois. C’est l’habitat de l’homme. C’est l’être humain lui-même dans sa diversité et dans son unité intérieure. Il existera toujours un choix, celui d’emprunter telle ruelle tortueuse, de parcourir des quartiers chauds, ou de s’affronter aux voies royales, de monter au sommet du beffroi ou de se fondre dans les cavernes au pied des murailles. De nos jours où l’abrutissement, les angoisses et la fatigue nous sont ingérés pour mieux nous « aider »… l’Homme a-t-il le choix de son choix?
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