Mikhaïl Oustinov, porte-parole auto-proclamé des monarchistes russes, avec un portrait du dernier tsar de Russie Nicolas II dans son appartement de la banlieue de Moscou le 10 août 2017 Photo Naira DAVLASHYAN. AFP
Les aïeux de Mikhaïl Oustinov ont été fusillés en 1917 pour avoir soutenu le tsar. Cent ans plus tard, dans un appartement de la banlieue de Moscou, leur descendant rêve d’un retour à la monarchie.
Les Russes sont monarchistes dans l’âme, et cela même si les Soviétiques ont tenté de les dévoyer», assure Mikhaïl Oustinov, porte-parole autoproclamé des milieux monarchistes moscovites.Depuis la chute de l’URSS en 1991, «pour faire honneur au tsar», cet homme de 68 ans s’habille tous les jours en uniforme rappelant ceux de l’Armée blanche qui a combattu de 1917 à 1922 les Bolcheviks par fidélité à Nicolas II.
Assassiné par les Bolcheviques en 1918, le dernier tsar a été réhabilité après l’effondrement de l’Union soviétique. Ses restes ont été enterrés à Saint-Pétersbourg, l’ancienne capitale impériale, avec plusieurs membres de sa famille en 1998 lors d’une cérémonie en présence du président Boris Eltsine.
Il a été canonisé en 2000 par l’Eglise orthodoxe russe qui le considère comme un martyr, non pas pour son rôle en tant que dernier tsar, mais pour «s’être résigné à la mort» lors des semaines précédant son exécution.
La suite