Edouard Philippe, chef du gouvernement, et Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement. Ce dernier prendra samedi la tête de La République en marche. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP
Christophe Castaner ne va pas avoir la tâche facile. En passe de prendre les commandes de la République en Marche, ce samedi, il va en effet devoir redresser une structure en pleine crise. Six mois après l’arrivée au pouvoir du président Emmanuel Macron, son parti menace de se déliter et les critiques fusent depuis la base. Selon les informations de France Info ce mardi, un document vient annoncer la démission d’une centaine de militants et cadres LREM, à l’initiative de la militante Tiphaine Beaulieu. Les signataires, dont les noms restent inconnus à cette heure, entendraient ainsi protester contre «le manque de démocratie interne» et marquer leur déception face à la persistance des usages du «vieux monde» au sein du parti de la majorité.
Sous le nom de «Tribune des 100 démocrates», le texte critique le choix de la nouvelle direction du parti, alors que Christophe Castaner est le candidat unique au poste de délégué général, et que la nouvelle direction annoncée est perçue comme parisienne et coupée de sa base. Les signataires, présentés comme de simples adhérents, mais aussi des élus, des animateurs de comités locaux ou encore des référents issus de toute la France, déplorent le mode de désignation du futur chef du parti. En effet, les 380.000 militants revendiqués par LREM ne pourront pas voter comme dans les autres partis: seul un collège d’élus, de cadres et 200 militants tirés au sort sont appelés à exprimer leur choix ce samedi, avec un seul candidat proposé. Déplorant des pratiques de «l’ancien monde», les marcheurs déçus écornent également le culte de la personnalité voué à Brigitte et Emmanuel Macron.
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