Proche de Thierry Marchal-Beck, Benoît Hamon assure qu’il n’était pas au courant des accusations. MARTIN BUREAU/AFP
Benoît Hamon connaît très bien Thierry Marchal-Beck. Président du MJS de 2011 à 2013 comme lui dix ans plus tôt, il avait recruté le jeune «TMB» – son surnom au mouvement – dans son cabinet lorsqu’il était ministre sous François Hollande. D’abord comme stagiaire en 2014 alors qu’il était chargé de l’Économie sociale et solidaire, puis comme chef de cabinet adjoint quand il s’était emparé du ministère de l’Éducation nationale. Candidat à l’élection présidentielle de 2017, Benoît Hamon lui avait renouvelé sa confiance en lui donnant un rôle dans l’élaboration de son projet. Le candidat avait aussi compté sur son expérience de président du MJS pour mobiliser les troupes, notamment en Outre-mer, comme le souligne Libération .
Avec une telle proximité, Benoît Hamon pouvait-il ne pas être au courant des accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles de ces huit femmes qui accablent, mercredi dans Libération , l’ancien président du MJS? Alexis Bachelay, son porte-parole lors de la primaire de la gauche, est catégorique: Benoît Hamon ne savait pas. «En le prenant dans son cabinet, cela prouve que Benoît n’était pas au courant. S’il y avait eu des accusations ou même des rumeurs qui avaient été connues, il l’aurait mis sur la touche», assure-t-il. Pourtant, en 2015, une militante avait mis en garde le socialiste contre «TMB» comme l’affirme Libération. En vain. «Je ne disposais d’aucune information tangible, solide. Je lui ai redit ma ligne qui consiste à conseiller de porter plainte», se défend aujourd’hui l’ex-candidat à la présidentielle auprès du quotidien. «Hormis cet échange imprécis et sans suite en 2015, personne, absolument personne, ne m’a remonté une quelconque information sur lui», insiste-t-il auprès de l’AFP.
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