Christophe Castaner. LUDOVIC MARIN/AFP
Il aura attendu plus de deux mois avant d’organiser sa première conférence de presse en tant que délégué général de La République en marche (LREM). Un délai trop long pour certains, tant l’attente des 392.000 adhérents revendiqués et des cadres du mouvement présidentiel se fait pressante. «Ce n’est pas un job facile, mais il va devoir s’y mettre pour que le parti soit en ordre de marche pour les élections européennes puis locales», s’impatientait un ministre en début de semaine. Christophe Castaner a donc profité d’une cérémonie de vœux à la presse pour formaliser l’organisation de ses équipes et présenter les «grandes orientations politiques» du parti LREM. L’homme fort de la Macronie s’est félicité que «100 à 150» nouveaux adhérents rejoignent, selon lui, le mouvement chaque jour. «Avec l’élection d’Emmanuel Macron, les Français ont retrouvé l’envie d’y croire», a-t-il félicité en préambule, saluant la «transformation» engagée par la nouvelle majorité au pouvoir.
Dans la lignée de ses déclarations lors de son intronisation à la tête du parti en novembre puis de son intervention lors du congrès du MoDem en décembre, l’élu du Sud a confirmé son projet d’ouverture pour LREM. «Nous allons continuer ce rassemblement jusqu’aux européennes avec ceux qui croient profondément en l’Europe», a déclaré Castaner, prônant une alliance «de Daniel Cohn-Bendit à Alain Juppé», avec ceux qui partagent «la même ambition progressiste exigeante et jamais béate pour l’Europe». Le patron des marcheurs veut travailler sur cette élection avec la même méthode que celle empruntée par Emmanuel Macron pendant la présidentielle: le 24 mars, sur le même modèle de la «grande marche» , une «grande marche pour l’Europe» sera lancée par le parti.
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