Crédité de 32% des voix, le M5S (Mouvement 5 étoiles) confirme par son score une poussée eurosceptique en Italie. ANDREAS SOLARO/AFP
Christophe Bouillaud voit dans les élections italiennes de dimanche la confirmation d’un mouvement général de rejet, par les périphéries européennes, des mesures d’austérité budgétaire et de la politique migratoire de Bruxelles. Avec Matteo Renzi, c’est aussi toute la social-démocratie qui est mise en échec.
FIGAROVOX.- À l’heure qu’il est, on ne sait pas encore quel camp sera véritablement le vainqueur des élections en Italie. Mais on connaît au moins le nom des perdants: Matteo Renzi, et avec lui l’Union européenne et la social-démocratie…
Christophe BOUILLAUD.- Oui, vous avez entièrement raison là-dessus: le Parti démocrate a largement perdu l’élection, et avec lui tous les petits partis centristes, incapables de dépasser à eux tous la barre des 5 %. Et c’est clair et net: l’électorat italien a refusé l’Union européenne, et la politique économique qu’elle a imposée à Matteo Renzi. Celui-ci a échoué, alors même que la relance économique qu’il avait promise commençait à poindre ; le hic, c’est que la faiblesse de la politique de redistribution a empêché tout l’électorat du Sud du pays de profiter des retombées de ce regain.
La suite