Vladimir Poutine a été réélu pour un quatrième mandat à la tête de la Russie, dimanche. YURI KADOBNOV/AFP
De nombreuses queues devant les bureaux de vote, en Russie et à l’étranger, un score plébiscite et record proche de 75 % des suffrages, et une participation supérieure à celle de 2012. Trois jours après avoir été désigné par le ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson, comme le commanditaire de l’empoisonnement à Salisbury de l’ex espion russe, Sergueï Skripal, Vladimir Poutine peut se targuer d’avoir pris sa revanche à la maison.
L’homme fort du pays s’est fait sacrer par les urnes dimanche soir, pour la quatrième fois de sa carrière. Selon deux sondages sortis des urnes réalisés par les instituts Vtsiom et Fom, celui-ci obtiendrait entre 73,9 % et 76, 3 % des voix, devançant de très loin ses challengers. Le communiste Pavel Groudinine et le nationaliste Vladimir Jirinovski, dont les deux partis sont représentés à la Douma, se voient créditer respectivement d’environ 11 % et 6 % des suffrages. Les cinq suivants se récoltent les miettes. Les résultats ont été aussitôt contestés par l’opposition et plusieurs ONG qui ont dénoncé des milliers de fraudes et d’irrégularités.
Le président devait célébrer sa victoire sur la place Rouge en même temps que l’anniversaire de l’annexion de la Crimée, entérinée le 18 mars 2014. Un concert intitulé «Russie, Sébastopol, Crimée» a été donné à deux pas des murailles du Kremlin alors que la France déclarait dans un communiqué qu’elle ne reconnaîtrait pas le scrutin organisé dans la péninsule, à l’unisson probable de l’Union européenne. La veille de l’élection, samedi, Moscou avait annoncé l’expulsion de 23 diplomates britanniques, ainsi que la fermeture du British Council, en représailles aux sanctions quasi identiques adoptées par Londres en milieu de semaine dernière.
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