La censure, c’est comme une fosse septique : si on n’y prend garde, au bout d’un moment, ça explose. C’est en substance, et dans des termes à peine plus politiquement corrects, ce qu’ont stipulé 10 des 12 membres du Comité des commémorations nationales en claquant la porte au nez du ministre de la Culture. Vous ne voulez pas de Maurras ? Ben, ça sera sans nous, alors…
On se souvient que la présence de l’auteur du Voyage d’Athènes, dans l’ouvrage des commémorations de l’année 2018, avait déclenché la fureur des petits Torquemada habituels de l’autoproclamée Brigade de répression de la pensée déviante.
Et, cerise sur le gateau, le dossier Maurras, c’est comme un train : il en cachait un autre. Derrière Maurras, les Saint-Just des réseaux sociaux avaient découvert Jacques Chardonne. Le Figaro nous alertait dès janvier : « C’est au tour d’un professeur d’université, Nicolas Offenstadt, de s’interroger sur la présence dans cette liste d’un autre écrivain marqué à droite. » Oui, vous avez bien lu : comment peut-on tolérer de commémorer un écrivain de droite ?
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