Le représentant des Serbes du Kosovo, Marko Djuric, a été arrêté à Pristina puis expulsé du pays, le 26 mars 2018.REUTERS/Laura Hasani
Les ministres et membres serbes du gouvernement du Kosovo ont décidé mardi 27 mars de quitter leur fonction à Pristina après l’arrestation et l’expulsion la veille par la police kosovare d’un haut responsable gouvernemental serbe.
Les élus serbes « vont quitter le gouvernement qui ne jouira plus de notre soutien », a déclaré à Belgrade Goran Rakic, le président de la Liste serbe, principal parti de la minorité serbe au Kosovo, à l’issue d’une réunion avec le président serbe Aleksandar Vucic, à Belgrade.
Cette décision fragilise le gouvernement kosovar qui dépend du soutien des élus serbes. Le gouvernement ne « tombera pas », a assuré le Premier ministre Ramush Haradinaj, qualifiant la décision « d’incompréhensible ». Les Serbes disposaient de trois ministères et d’un poste de vice-Premier ministre au sein du gouvernement qui compte dix-huit membres.
A l’origine de cette décision: l’arrestation et l’expulsion du principal négociateur de Belgrade pour le Kosovo. Marko Djuric était entré lundi en territoire kosovar pour participer à une réunion publique à Mitrovica-Nord, sans avoir reçu l’aval de Pristina. Il a été conduit au commissariat de Pristina, traîné par les policiers kosovars, courbé en deux, devant les caméras et sous les insultes des habitants. Des incidents violents entre la police et des Serbes du Nord-Kosovo ont éclaté lors de l’intervention des policiers. 32 personnes ont été blessées dont huit sont dans un état grave.
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