Les faits se sont déroulés vendredi à Pontet. Un nouvel incident s’est également produit à Valence (Drôme). Capture d’écran Twitter
Plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent des hommes menaçants, exigeant le retrait de la couverture qui décrit le président turc comme un «dictateur». Un kiosque, situé près d’Avignon, a été placé sous surveillance policière.
La dernière une du Point a attisé la colère vendredi au Pontet dans le Vaucluse. Une dizaine d’hommes ont exigé le retrait de la couverture grand format présente dans un kiosque à journaux du centre-ville. L’affiche de l’hebdomadaire annonce une enquête sur le président turc Recep Tayyip Erdogan avec pour titre: «Le dictateur». «Après une semaine de harcèlement, d’insultes, d’intimidation, d’injures antisémites et de menaces à notre attention sur les réseaux sociaux, voici venu le moment où les sympathisants (du parti du président turc) AKP s’attaquent aux symboles de la liberté d’expression et de la pluralité de la presse», a dénoncé Le Point dans un article paru sur son site internet.
Des individus vraisemblablement partisans de Erdogan se sont rassemblés autour du kiosque et ont proféré des menaces à l’égard du kiosquier et de son épouse. «Le matin, je me suis fait interpeller par un passant qui me demandait si je n’avais pas honte d’afficher ça sur mon kiosque. Puis d’autres, majoritairement turcs, sont venus. Ça râlait au café d’en face. Il a fallu que j’explique que nous, kiosquiers, n’avions ni écrit les articles ni choisi d’afficher la une du Point sur le kiosque», explique le commerçant au Point. «Il y avait de plus en plus de monde, de la police et des jeunes qui menaçaient de mettre le feu au kiosque. J’ai fini par appeler Médiakiosk pour qu’ils viennent retirer l’affiche», raconte Julie, l’épouse du kiosquier.
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