Le navire Aquarius, le 1er juin 2018 au large des côtes maltaises et italiennes. — Salvatore Cavalli/AP/SIPA
Même en Macronie, le clivage gauche-droite se réveille parfois… Comme sur la délicate question de l’accueil des migrants. Ainsi, cette fracture – qui s’est illustrée au sein de La République en marche au moment des débats sur la loi asile et immigration – vient de connaître une réplique ces derniers jours. En cause, le silence de l’exécutif face au refus italien de recevoir l’Aquarius , un navire transportant 629 migrants, que seule l’Espagne s’est proposée de secourir.
Alors que le chef du gouvernement Édouard Philippe et le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb sont extrêmement discrets sur le sujet, le président Emmanuel Macron est sorti du bois lors du Conseil des ministres de ce mardi matin. Selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, le chef de l’État aurait dénoncé le «cynisme» et l’irresponsabilité» de l’Italie après avoir «rappelé le droit maritime» qui indique «qu’en cas de détresse, ce soit la côte la plus proche qui assume la responsabilité de l’accueil».
Quelques heures plus tard, durant la séance de questions d’actualité à l’Assemblée nationale, le premier ministre a été contraint de s’exprimer sur le sujet, à la suite d’une question d’un député de la majorité, Pieyre-Alexandre Anglade. «Nous sommes évidemment prêts à aider les autorités espagnoles pour accueillir et analyser la situation de ceux qui, sur ce bateau, pourraient vouloir bénéficier du statut de réfugié», a déclaré Édouard Philippe, en se disant «heureux» de la décision de l’Espagne d’ouvrir le port de Valence.
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