Le projet de loi de réforme constitutionnelle sera examiné en première lecture à l’Assemblée nationale à partir du 10 juillet. GERARD JULIEN/AFP
Plus de 500 amendements ont déjà été déposés dans le cadre du projet de loi de réforme constitutionnelle. La révision de la Constitution mobilise évidemment les députés. Entre ceux qui veulent inscrire les langues régionales dans le texte fondateur de la Vème République, ceux qui défendent la spécificité des Outre-mer et d’autres qui mettent l’accent sur la procédure parlementaire, les idées ne manquent pas. «Il y a beaucoup d’idées audacieuses, mais pas farfelues», félicite Sacha Houlié, député La République en marche (LaREM) de la Vienne et responsable du groupe pour cette réforme déterminante. Déjà 190 amendements des députés macronistes ont été étudiés en réunion de balayage, mardi soir.
Parmi cette production pléthorique, un amendement a retenu particulièrement l’attention: celui de la députée LaREM de Moselle Isabelle Rauch, membre de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale. Cette ancienne consultante, passée par le PS et l’UDI avant de rejoindre Emmanuel Macron, veut «rendre visible les femmes» dans les textes de lois. Selon cette parlementaire, cela passe avant toute chose par une révision de l’écriture de la Constitution. «Féminiser les terminologies dans la Constitution constituerait non seulement un acte fondateur, mais également une réelle avancée républicaine, qui ‘visibiliserait enfin les femmes dans le droit ‘», préconise la parlementaire, qui cite Olympe de Gouges et propose de «développer une langue française plus inclusive». Par exemple, lorsque la fonction de «président de la République» est employée, Isabelle Rauch propose d’ajouter «présidente de la République».
La suite