Comme disait Talleyrand, quand je me contemple, je me désole, quand je me compare, je me console. Sur l’échelle infinie de la nouvelle pudibonderie, corseté et boutonné plus haut que le Français, avec toujours une foulée d’avance, il y a l’Américain. Après Scarlett O’Hara, voici que l’on déboulonne… Laura Ingalls. Popularisée par l’interminable série qui, en France, a longtemps tourné en boucle à la télé, étiquetée neutre et sirupeuse (j’ai, moi-même, une affection particulière pour l’épisode Noël à Plum Creek, qui a bercé mon enfance), La Petite Maison dans la prairie semblait au-dessus de tout soupçon. Pourtant, c’est fait, elle a dérapé, comme la petite fille de son célèbre générique, dans les hautes herbes du politiquement correct.
« Les propos racistes de la vraie Laura Ingalls Wilder », tel est le titre de l’article paru sur le site Slate, avec ce chapô implacable : « Aucun prix littéraire ne portera plus son nom. »
Punie, au coin, la petite pionnière américaine, avec ses bottines à bouton émergeant de ses larges jupons et ses deux nattes dansant dans le dos.
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