Une boucherie a été vandalisée aux alentours de 4 heures du matin ce samedi 1er septembre à Epinay-sur-Orge dans l’Essonne, a révélé Le Parisien. «Un groupe d’individus cagoulés, gantés» ont brisé la vitrine du commerce et écrit «Stop spécisme» sur la devanture. Des incidents similaires s’étaient déjà produits début juillet, fin juin et mi-mai. Courant avril, sept établissements avaient même été aspergés de faux sang dans la région des Hauts-de-France. Voilà pourquoi, le 22 juin dernier, le président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) avait rédigé une lettre au ministère de l’Intérieur. L’objectif était de demander la protection de la police face à ces actes de vandalisme. «Nous comptons sur vos services et sur le soutien de l’ensemble du gouvernement pour que cessent, le plus rapidement possible, les violences physiques, verbales, morales», avait écrit Jean-François Guihard.
Deux mois plus tard, le président de la CFBCT évoque une évolution mitigée. «Depuis, les préfets de région ont reçu ou vont recevoir les représentants des boucheries. Mais, au niveau des plaintes, des peines et des poursuites, il n’y a rien eu de nouveau», explique Jean-François Guihard au Figaro. Lui-même boucher-charcutier depuis 1987, il remarque que les forces de l’ordre font preuve de plus de vigilance. Pour lui, il est inconcevable de «demander de mettre un policier devant chaque établissement». Pourtant, «aucune politique de sanctions n’a vu le jour et c’est ça qui nous inquiète», confie le responsable. Les bouchers ressentent toujours une «incompréhension totale» face à ces violences. «Il y a un certain stress. Demain matin, ça peut être ma boutique qui est visée. C’est la roulette russe», déplore Jean-François Guihard.
La suite