Grâce au soutien américain, les Kurdes occupent environ un tiers du territoire syrien, au Nord et à l’Est, au-delà de l’Euphrate. Aidés d’environ deux mille militaires américains, ils sont censés combattre l’Etat islamique, qui n’existe pourtant plus dans le Nord de la Syrie.
Certes, les Kurdes vivent là depuis plusieurs siècles, mais jusqu’à la guerre c’était Damas qui administrait l’ensemble de la Syrie. Kurdes, chrétiens et musulmans vivaient d’ailleurs en bonne intelligence dans la région, même lorsque les Kurdes étaient majoritaires. Il est vrai que l’armée et la police syriennes étaient vigilantes.
L’alliance kurdo-américaine, née des combats de Kobané contre Daech, a inversé le rapport de forces. L’armée américaine n’a que faire des chrétiens, soupçonnés en outre d’être des soutiens du régime. Les Kurdes et la lutte contre Daech sont au contraire un paravent commode à l’occupation américaine en Syrie afin de surveiller l’Iran et de rassurer Israël. Les promesses de Trump sur le retrait américain s’éloignent.
Nantis de ce soutien puissant, les Kurdes n’ont pas tardé à reprendre leurs mauvaises habitudes de domination, de répression et de mépris des chrétiens.
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