Lors de la présentation, jeudi à l’Elysée, de « l’itinérance mémorielle et territoriale » (sic) que le chef de l’Etat compte effectuer dans l’Est et le Nord de la France, à l’occasion du centenaire de l’armistice de 1918, la question militaire a été abordée, comme nous l’évoquions quelques jours plus tôt sur ce blog.
« Le sens de cette commémoration, ce n’est pas de célébrer la victoire de 1918. Il n’y aura pas de défilé ou de parade militaires », indique-t-on à l’Elysée, où l’on refuse « une expression trop militaire ». On précise que cela a été négocié avec l’Allemagne, la chancelière Merkel étant une invitée de marque des cérémonies.
Si les armées organisent leur propre cérémonie aux Invalides pour rendre hommage aux militaires français, « le président de la République ne sera pas présent », précise l’Elysée. « Le président de la République regarde l’histoire en face » dit-on à l’Elysée, ajoutant que « les combattants, qui seront au cœur des commémorations, étaient pour l’essentiel des civils que l’on avait armés ». Or, dans l’idée des Français d’aujourd’hui – qui se sont largement approprié ce centenaire – cette guerre fut d’abord « une grande hécatombe » et non une victoire militaire, contrairement aux Britanniques par exemple. « Pour les militaires, cela peut sembler un peu étrange » reconnait-on toutefois à la présidence.
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