Des Gilets jaunes sur les Champs-Elysées le 8 décembre. (Sipa Press)
Dans la présentation faite mercredi par le gouvernement, l’immigration était le cinquième axe de la future concertation nationale, souhaitée par le gouvernement en réponse au mouvement des Gilets jaunes. Mais jeudi, le Premier ministre Edouard Philippe a fait marche arrière et indiqué que ce sujet serait à l’ordre du jour sans prendre la forme d’un thème distinct.
On ne peut pas faire la politique de l’autruche » et « avoir peur des débats n’a jamais permis de faire avancer les sujets », justifiait jeudi le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. Mais l’axe 5 de la future concertation nationale crée de la confusion au sein même de l’équipe gouvernementale. Lundi soir, Emmanuel Macron avait pourtant en quelque sorte préparé le terrain. Lors de son allocution censée répondre à la colère des Gilets jaunes, le Président avait glissé deux phrases qui n’étaient pas passées inaperçues : « Je veux aussi que nous mettions d’accord la Nation avec elle-même sur ce qu’est son identité profonde, que nous abordions la question de l’immigration. Il nous faut l’affronter. »
Mercredi, le gouvernement a présenté en Conseil des ministres les cinq grands axes de la concertation nationale à venir. Et le dernier d’entre eux a rapidement fait débat, voire polémique. « Quelles sont les attentes et les inquiétudes des Français relatives à l’immigration, dans un contexte de mondialisation et de laïcité parfois bousculée? », pouvait-on lire dans le compte-rendu du Conseil des ministres.
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