Éric Drouet a été arrêté ce mercredi, et est sorti de garde à vue le lendemain. BERTRAND GUAY/AFP
Pour certains «gilets jaunes», l’arrestation d’Éric Drouet permettrait de fédérer à nouveau les manifestants. Sur le Web, plusieurs messages invitent déjà à revenir dans la capitale pour la suite du mouvement.
Après la trêve liée aux fêtes et l’essoufflement perceptible du mouvement des «gilets jaunes», l’interpellation du leader de la ligne dure de la contestation, Éric Drouet, risque de revigorer la mobilisation. Partout sur les réseaux sociaux, le soutien à ce meneur de 33 ans est total et son interpellation, estimée injuste, est unanimement condamnée. «Il est un prisonnier politique!» lance André Bourlard, l’une des figures locales des «gilets jaunes» en Bretagne.
Pourtant modéré dans ses actions, ce dernier se dit «atterré» par cette garde à vue qui attise de nouveau la colère. «Si le gouvernement avait voulu réactiver la mobilisation, il ne s’y serait pas pris autrement», dit-il. Pour preuve, selon lui, ces nouveaux départs en bus prévus ce samedi pour Paris. «Le redémarrage des manifestations en janvier était plutôt envisagé à Nantes et à Rennes. Mais, depuis mercredi soir, certains veulent de nouveau rejoindre la capitale», dit-il, en s’inquiétant des messages particulièrement haineux qui circulent désormais sur la Toile. Sur la page Facebook «La France en colère» d’Éric Drouet, les «gilets jaunes» ont publié jeudi soir une lettre à Emmanuel Macron, lui demandant de «changer» d’attitude, critiquant le débat national lancé par le chef de l’État
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