Christophe Dettinger s’en est pris aux forces de l’ordre le 5 janvier 2019, à Paris. Gonzalo Fuentes/REUTERS
L’ex-boxeur, accusé d’avoir frappé deux gendarmes le 5 janvier dernier à Paris, se dit «choqué» par les propos du chef de l’État, qui a déclaré dans un entretien que l’ancien sportif n’avait «pas les mots d’un gitan».
À cinq jours du début de son procès – il doit être jugé pour avoir frappé deux gendarmes le 5 janvier dernier lors d’une manifestation des «gilets jaunes à Paris -, l’ex-boxeur Christophe Dettinger fait de nouveau parler de lui. L’ancien sportif va porter plainte contre Emmanuel Macron pour «injure raciale» et «diffamation», indique son avocat, Hugues Vigier au Figaro. Les propos du chef de l’État remontent au 31 janvier. Au cours d’un entretien avec des journalistes, le président avait longuement évoqué la crise des «gilets jaunes». Il était également revenu sur le cas du «gitan de Massy», dont le procès aura lieu le 13 février au tribunal correctionnel de Paris. «Le type, il n’a pas les mots d’un gitan. Il n’a pas les mots d’un boxeur gitan», avait-il déclaré selon Le Point. «Il s’agit d’une injure visant un groupe ou une ethnie», assure l’avocat, mandaté pour rédiger la citation.
L’ex-champion de France des lourds légers a été «choqué» par les propos d’Emmanuel Macron, selon son conseil. «Pour lui, ça a été d’une violence inouïe», complète-t-il. L’avocat dénonce également d’autres déclarations du chef de l’État. «Le boxeur, la vidéo qu’il fait avant de se rendre, il a été briefé par un avocat d’extrême gauche. Ça se voit!», avait-il déclaré dans le même entretien, en référence à la vidéo diffusée sur Facebook dans laquelle Dettinger dit avoir «mal réagi». «Il est sur le mode “théorie du complot”, comme si mon client avait été trop bête pour avoir pensé ça tout seul. C’est archi-violent. Il le fait passer pour un débile mental alors qu’il est censé préserver la cohésion sociale», déplore Hugues Vigier.
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