En 2018, et pour la sixième fois en sept ans, l’Afrique subsaharienne francophone a globalement réalisé les meilleures performances économiques du continent. La tendance devrait se maintenir en 2019, même si une certaine vigilance s’impose.
Pour la cinquième année consécutive et pour la sixième fois en sept ans, l’Afrique subsaharienne francophone a affiché les meilleures performances du continent, selon les données fournies par la Banque mondiale dans son rapport « Perspectives économiques mondiales », publié en janvier dernier. Cet ensemble de 22 pays a ainsi enregistré une croissance globale de 3,9 % (4,6 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale), tandis que le reste de l’Afrique subsaharienne enregistrait un taux de 2,2 % * (1) (2)
Une croissance globale en hausse
La croissance de l’Afrique subsaharienne francophone a donc connu une hausse par rapport à l’année précédente (3,4 %, ou 3,9 % hors Guinée équatoriale). Dans le même temps, l’écart s’est accru avec le reste de l’Afrique subsaharienne (2,2% également en 2017), et dont la croissance avait été quatre fois inférieure en 2016 (0,7 % contre 2,9 %).
Cette hausse résulte du redémarrage progressif de l’activité dans certains pays d’Afrique centrale encore très dépendants des hydrocarbures, et d’une hausse de la croissance en Afrique de l’Est francophone. En zone CFA, qui regroupe 14 des 22 pays francophones, ainsi que la Guinée Bissau, la croissance est passée de 3,2 % en 2017 à 3,8 % (ou de 3,9 % à 4,8 %, hors Guinée équatoriale). Cette moyenne est à nouveau tirée par l’espace UEMOA, qui continue à être la plus vaste zone de forte croissance du continent (> 6 % par an).
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