« Le Prince pour retisser mieux que quiconque le tissu social horriblement déchiré de la France contemporaine. »
Aujourd’hui l’invocation des valeurs républicaines apparaît dans le meilleur des cas comme une rengaine usée et inintelligible à force d’être proférée par toutes les bouches, en toute occasion, pour dire à peu près tout et son contraire, et dans le pire des cas comme une formule conservatrice et hypocrite visant à empêcher toute remise en cause du système politico-médiatique et du politiquement correct.
La fonction présidentielle connaît la même tragique dévaluation. Il semble qu’élection après élection, l’état de grâce du nouveau locataire de l’Élysée se réduise comme peau de chagrin. Le fameux monarque républicain apparaît de moins en moins monarque, c’est-à-dire consensuel, paternel, rassembleur, et de plus en plus républicain : un chef de majorité parlementaire accaparant tous les pouvoirs pendant cinq ans à l’occasion d’un hold-up électoral permis par un mode de scrutin qui trahit fondamentalement toute véritable représentation du peuple.
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