Rendant compte, succinctement bien sûr, de la visite du pape au Maroc, je n’avais souligné que la dimension interreligieuse de l’événement. Dimension qui est déjà d’une grande complexité, comme le montre l’analyse de la notion de dialogue interreligieux qui est d’une autre nature que le dialogue œcuménique, celui-ci concernant les différentes branches du christianisme. Mais la lecture de mes confrères, notamment du Figaro et du Monde m’invite à examiner un autre aspect du message que François a voulu transmettre depuis Rabat. « Au Maroc, titre Le Monde, le pape François plaide la cause des migrants. » Le Figaro est encore plus explicite : « Le Pape appelle l’Europe à accueillir plus de migrants. »
Est-il utile de préciser que le sujet est plus que brûlant. Il provoque d’ailleurs dans le même quotidien un éditorial certes courtois mais fortement critique de Vincent Trémolet de Villers qui objecte au Pape : « Ce n’est pourtant pas être obtus, recroquevillé, égoïste que de mesurer les déséquilibres impressionnants que provoque le grand déménagement du monde. Les pays d’Afrique subissent l’hémorragie de ceux qui pourraient constituer leur classe moyenne, les passeurs s’enrichissent sur ces drames humains, la Méditerranée est un cimetière, les pays d’accueil ne savent plus comment intégrer ces nouvelles
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