Fête de la sainte Barbe chez les sapeurs pompiers, le 4 décembre 2018.
Deux députés chargés de présenter un rapport parlementaire sur l’état des lieux des dispositifs de lutte contre les discriminations au sein des armées ont créé un vif débat le 27 mars dernier au sein de la commission de la Défense nationale de l’Assemblée nationale. En cause : les traditions et les fêtes patronales présentes au sein des armées.
Saint-Michel et Sainte-Barbe seront-ils bientôt bannis des régiments de parachutistes, d’artilleurs et de sapeurs ? Rapporteurs de la mission d’information sur l’évaluation des dispositifs de lutte contre les discriminations au sein des forces armées, les députés Christophe Lejeune (LREM) et Bastien Lachaud (LFI) se sont interrogés le 27 mars dernier en commission à l’Assemblée nationale sur le fait que ces saints de l’Église catholique soient « fêtés » dans les armées et qu’une messe soit proposée à ces occasions.
« En premier lieu, nous croyons utiles de veiller à un strict respect de la neutralité. La laïcité et la neutralité prémunissent de tout mélange des genres préjudiciable à la cohésion. La chance des militaires, c’est précisément de pouvoir s’appuyer sur des règles déontologiques et une discipline éprouvée », a commencé par affirmer le député Bastien Lachaud. Avant d’ajouter : « Une meilleure séparation entre les activités religieuses et les activités de cohésion doit notamment être assurée. Les moyens généraux sont en effet trop souvent utilisés pour envoyer des invitations à des cérémonies catholiques. »
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