Viviane Lambert et Pierre Lambert, les parents de Vincent Lambert, arrivent à la Cour d’appel de Reims le 9 juin 2016. François NASCIMBENI / AFP
Après la bataille judiciaire, celle de l’opinion publique? À deux jours de la date annoncée où les soins pourront être arrêtés, les parents de Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de dix ans, ont écrit une lettre à Emmanuel Macron ce samedi pour demander le maintien en vie de leur fils et appellent à manifester ce dimanche.
Le 11 mai dernier, le médecin de Vincent Lambert a en effet annoncé dans une lettre à ses parents, «l’arrêt des traitements et la sédation profonde et continue» de leurs fils pour «la semaine du 20 mai». Viviane et Pierre Lambert, qui avaient déjà été déboutés à deux reprises par le Conseil d’État et par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de leur demande de maintien en vie de leur fils, ont ensuite déposé un recours en urgence devant le tribunal administratif de Paris, puis saisi le défenseur des droits, en vain: le recours a été rejeté mercredi et le défenseur des Droits a estimé vendredi qu’il ne lui appartenait pas de trancher.
Place donc, désormais, à la mobilisation de l’opinion publique. Dans une lettre ouverte ce samedi, les avocats des parents implorent Emmanuel Macron de faire «respecter les mesures provisoires réclamées» par un comité de l’ONU qu’ils avaient saisi fin avril, en maintenant ses traitements. «Monsieur le président, Vincent Lambert mourra privé d’hydratation dans la semaine du 20 mai si vous ne faites rien et vous êtes le dernier et le seul à pouvoir intervenir», écrivent Jean Paillot et Jérôme Triomphe, avocats des parents et frère et sœur opposés à l’arrêt des traitements
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