On apprenait hier soir la décision de la Cour d’appel de Paris donnant raison aux parents de Vincent Lambert et ordonnant la reprise de l’hydratation et de l’alimentation de leur fils. C’est un coup de théâtre qui oblige à reprendre le débat qui est loin d’être conclu sur la fin de vie.
Que dire face au drame de Vincent Lambert et des déchirements de sa famille ? Les prises de position diamétralement opposées n’ont cessé de s’exprimer hier sans qu’aucun élément nouveau ne soit intervenu en dehors du fait qu’un processus d’interruption de vie est désormais en route. Et c’est peut-être le moment d’apprécier ce que signifie en réalité ces termes de suspension de soin et de sédation profonde.
Il n’y a rien d’anodin dans une telle procédure qui consiste à donner volontairement la mort à une personne qui pourrait vivre encore de longues années. Les partisans de cette procédure dénoncent l’« obstination déraisonnable » mais leur obstination à eux est-elle vraiment raisonnable ? Le président de la République s’est refusé à intervenir à l’encontre des décisions médicales et judiciaires. Mais ne sommes-nous pas fondamentalement en présence d’une question de conscience qui dépasse les délibérations des médecins et des juristes, si nécessaires soient-elles.
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